Le Yoga est l'une des six écoles de philosophie indienne āstika. C'est aussi une discipline issue de l'Inde védique visant, par la méditation, l'ascèse morale et les exercices corporels, à réaliser l'unification de l'être humain dans ses aspects physique, psychique et spirituel[1].
Le yoga se pratiquait déjà vers le IIIe millénaire avant notre ère. Vers le IIe s. av. J. -C. , en rédigeant les Yoga-Sûtra, Patañjali systématise la philosophie du yoga en réalisant une synthèse de l'ensemble des théories sur la pratique intérieure.
«Le yoga n'exclut pas le plan métaphysique du plan physique et du plan mental. Il ne sépare pas principalement la matière de la pensée. Sa méthode englobe toute la connaissance, la structure du monde apparent, la formation de la pensée, le rôle de l'énergie qui donne naissance à l'un ainsi qu'à l'autre, et , au-delà, la puissance énergétique et créatrice dont le monde est issu. Par la méthode de la réintégration, il sert à percevoir la nature des représentations mentales et de la conscience et d'arriver à l'union avec la forme subtile de l'Être.»
Le yoga est l'une des six écoles de la philosophie védique.
Le terme de «yoga» vient du sanskrit. Sa signification est énormément plus large que la définition le plus souvent donnée d'union. Sa racine sanskrite yuj veut dire "atteler, unir". Le mot "yoga" a, en sanskrit, les sens suivants :
1) action d'atteler ;
2) méthode pour dresser les chevaux ;
3) mode d'emploi, technique ;
4) discipline spirituelle ;
5) Râja-Yoga ;
6) Hatha-Yoga
7) état d'union ou d'unité de l'être subjectif avec le Suprême (selon Shrî Aurobindo) ".
On voit par conséquent que le yoga est à la fois la méthode, le moyen, et l'objectif.
Ce mot possède le même radical (racines indo-européennes) qu'on retrouve dans le français joug (du latin jugum) et l'anglais yoke. Il présente aussi l'idée d'une «union de l'âme individuelle avec l'Esprit universel».
Du point de vue hindou, un yogin est un ascète itinérant, qui, n'étant pas un dvija (deux-fois-né), n'est pas habilité à porter le nom de sannyâçin (même si le sannyâçin peut porter le nom de yogin aussi : dans ce dernier cas seulement, le terme de sannyâçin peut être synonyme de yogin.
• Ascète : Celui, celle qui, soit dans une communauté, soit à titre individuel, s'exerce à la prière ainsi qu'à la perfection morale en menant une vie austère, faite d'exercices spirituels, de mortification et d'abstinence.
• Gymnosophiste : terme grec pour nommer les ascètes appartenant à une secte hindoue dont les membres vivaient nus et s'adonnaient à la contemplation des choses de la nature mais également les ascètes nus égyptiens, ou grecs.
• Sâdhu : Le sâdhu (du sanskrit sādhu, «homme de bien, saint homme») choisit de vivre une vie de sainteté pour accélérer le processus de la libération (moksa) et le réaliser à l'issue de cette vie.
Depuis au moins trois mille ans avant notre ère, l'émancipation du yoga s'est élaborée par le biais d'une chaîne ininterrompue de transmission de maître à élève, enrichie à chaque génération de la connaissance expérimentale de l'enseignant. Ainsi, au fil des siècles se sont élaborées la technique et la philosophie du yoga.
Vers le XVIIe siècle av. J. -C. , les Aryens envahissent le Penjab, ils amènent avec eux leur religion codifiée dans les Vedas, racine de l'Hindouisme auquel se rattache le yoga. Ils imposent leur langue, le sanskrit mais s'imprègnent des traditions autochtones du Nord de l'Inde, surtout les pratiques yogiques existant initialement chez les Dravidiens. Pour les rituels de l'époque, " Prononcer la formule, consiste plus à déclencher une sorte de magie vocale, plutôt qu'à énoncer une forme de vérité absolue "[11]. Cette incantation particulièrement attentive se retrouve dans le Mantra-Yoga, et l'attention au geste se retrouve dans les mudrâ, positions codifiées et symboliques des mains.
Vers le VIIe siècle av. J. -C. , les Upanishads forment le troisième et dernier groupe scripturaire de la révélation védique.
L'élan métaphysique franchit ici le cercle restreint de la liturgie et , d'équivalences en équivalences, s'élève jusqu'à la vérité suprême: l'identité de l'âme individuelle (âtman) et de l'âme universelle (brahman) , thème repris dans la philosophie du yoga.
Vers les IVe siècle av. J. -C. les Yoga-Sûtra (Y. S. ) [13] et la Bhagavad-Gîtâ sont rédigés, ils deviendront les textes de référence du yoga.
Au XVIIIe siècle, la colonisation anglaise entraîne un déclin culturel.
Au début du XXe siècle le yoga réapparaît. En 1924, Sri Krishnamacharia fonde une école de yoga qui va modéliser le Hatha-Yoga tel qu'il est connu en Occident.
Le yoga s'est lentement élaboré en s'imprégnant et en imprégnant ce qui l'entourait. Le yoga est avant tout une réalisation pratique (sâdhanâ) obtenue par une ascèse engageant l'ensemble des forces du corps et de l'esprit ; il s'apparente au Sâmkhya par l'ensemble des apports théoriques qu'il y puise.
Les cinq voies majeures
Le yoga n'exige pas que l'ensemble des individus suivent un même et unique chemin. Il existe de nombreuses voies et styles de yoga liés aux différentes aspirations individuelles ainsi qu'aux divers aspects de notre nature. Cinq voies majeures peuvent résumer ces directions. Il est aussi envisageable de les suivre assemblées ou scindement :
1. Jñâna-Yoga : Yoga de la connaissance transcendante ;
2. Bhakti-Yoga : Yoga de la dévotion et de l'adoration ;
3. Karma-Yoga : Yoga du service et de l'action désintéressée ;
4. Kriyâ-Yoga : Yoga de la technique, l'ensemble des techniques d'yoga : Hatha-Yoga, Kundalinî-Yoga, Tantra-Yoga, Yoga-Nidrâ (sommeil) et autres ;
5. Râja-Yoga : Yoga codifié par Patañjali et procédant principalement par méditation (dhyâna).
Au sein d'une même Voie il peut exister des courants différents. Un yogin reconnu comme maîtrisant idéalement un mode d'enseignement peut décider de fonder une école d'yoga. Cette diversité n'est pas un signe de faiblesse ou de dissension, mais plutôt une réponse à l'extrême diversité des attentes de chacun.
Kriyâ-Yoga - Les yoga techniques
«La science yogique possède sa propre technologie consistant en diverses méthodes et techniques impliquant le corps, la respiration et le mental. Kriya se réfère à l'action, au processus ou au mouvement, surtout au déploiement interne du prana ainsi qu'à la concentration. La purification et la transformation issues des yogas techniques préparent ainsi à la méditation profonde[14].»
Le Hatha-Yoga
Pour une majorité d'occidentaux, l'yoga se définit seulement autour de cette technique d'yoga, néanmoins ce n'est pas l'unique yoga existant. Hatha-Yoga veut dire union vigoureuse, ou alors violente .
Une explication symbolique l'explique comme la réunion heureuse des contraires, qu'on retrouve aussi dessinée dans le praṇava la syllabe sacrée om (le croissant lunaire qui accueille le point solaire). Le Hatha-Yoga est une discipline d'harmonisation et de développement des facultés psychologiques (concentration, sérénité) et des facultés corporelles (fermeté, souplesse).
Le Hatha-Yoga doit ses lettres de noblesse aux Yoga-Sûtra de Patañjali. Il se réfère aussi à la Hathayoga-Pradîpikâ ainsi qu'à la Ghéranda-Samhitâ qui sont d'origine tantrique.
Le Mantra-Yoga
Japamala
Le mantra est un objet ou un support de méditation. Le mantra est soit une formule sacrée d'invocation condensée, soit une série de syllabes assemblées selon leur seule efficience magique intrinsèque, répétée de nombreuses fois suivant un certain rythme. L'objectif de sa pratique peut être un bienfait matériel ou spirituel. Le Mantra-Yoga peut s'effectuer dans le cadre d'un rituel minimal, ou d'une liturgie élaborée, incluant prières, visualisations, mudrā, etc. Le récitant s'accompagne fréquemment d'un mālā, sorte de chapelet comportant 108 grains. Le Mantra-Yoga s'identifie en bonne partie avec le Siddha-Yoga. Sous une forme plus aisée et populaire il s'assimile au Japa-Yoga, yoga fondé sur la "récitation" du nom de la Divinité, répété mécaniquement, ou sur un mantra.
Le Tantra-Yoga
Le Tantra-Yoga s'exprime au travers de deux religions : le bouddhisme tantrique (Tibet, Boutan, Népal, et Japon) et l'hindouisme tantrique (essentiellement au Nord de l'Inde). Pour l'hindouisme, Tantra signifie : règle, méthode, traité. Le Tantra est une approche de l'énergie à un niveau subtil. Plusieurs yogas puisent leur origine dans le Tantra, nous en citerons trois :
Le Shivaïsme du Cachemire
Ce yoga est l'expression la plus aboutie du Tantra, il se fonde sur la triple autorité, dans un premier temps des écritures sacrées, les Âgama, puis de l'expérience et de l'enseignement du maître, enfin du propre discernement du pratiquant. À la différence du Brahmanisme classique, le Shivaïsme du Cachemire n'exige aucune qualification spécifique de caste, de foi, mais uniquement une aspiration à s'initier, selon son aptitude, à un enseignement approprié. Seuls ferveur et désintéressement sont requis, aucune forme d'ascétisme douloureux, aucun mépris des sens ou de la vie courante .
Entre le VIe et le Xe siècle, Vasugupta, Abhinavagupta, Gaudapâda, Kshemaraja rédigérent les œuvres majeures Cacheméries.
Le Kundalinî-Yoga
Les sept chakras.
La kundalinî sert à désigner l'énergie essentielle présente en chaque être humain et évolue en Sushumnâ, son canal principal localisé le long de la colonne vertébrale, à travers des chakra jusqu'au sommet de la tête. Cette technique permet l'équilibration puis la conjonction des courants ascendants et descendants du corps circulant au travers des principaux canaux énergétiques (nâdî) gauche (idâ) et droit (pingalâ).
Certaines écoles de Hatha-Yoga y puisent de larges emprunts, surtout leurs représentations énergétiques du corps.
Jung poursuivit, tout au long de sa vie, une analyse de la psychologie humaine et tenta entre autres, un rapprochement entre pensée orientale – Kundalinî-Yoga – et théories psychanalytiques.
Principalement, la psychanalyse est une "praxis", une méthode empirique, dont les modèles théoriques émergeront exactement avec les débuts de Jung dans le mouvement psychanalytique (définition d'un "complexe"). e yoga apportera une justification facile de ces modèles qui ne sont ni psychanalytiques ni yoguiques, et permettra de recycler la quasi-totalité des modèles judéo-chrétiens.
Aleister Crowley se serait inspiré du Kundalini Yoga en contrepoint précisément de la définition jungienne.
Le Yoga-Nidrâ
Yoga-Nidrâ veut dire "sommeil yogique". On peut le considérer comme une variante de l'état de transe deschamans. Cette technique particulièrement ancienne est décrite dans les traités des Tantra et a été transmise par les Yogins depuis des temps immémoriaux.
Ce yoga est principalement basé sur la relaxation, œuvrant à proximité de la phase liminale du sommeil. Cette technique utilise des représentations telles que pratiquées dans la sophrologie. L'induction par l'enseignant, la douceur relationnelle et l'attention au corps dans l'instant présent s'apparentent à l'hypnose Eriksonienne.
L'objectif
«La préoccupation première de la pensée indienne a de tout temps été la position de l'homme comparé à l'univers et plus exactement la dualité de sa condition : d'une part l'asservissement aux conditions physiques et matérielles, et d'autre part l'aspiration violente à un dépassement de ces conditions. Ces deux aspects fondamentaux du problème humain ont orienté l'ensemble des recherches au cours des siècles, partant de l'analyse des conditions d'asservissement, pour aller jusqu'aux méthodes particulièrement élaborées de déconditionnement ».
Les Yoga-Sûtra précisent ce cheminement : détachement, cessation des activités du mental, contentement.
L'objectif ultime est la quête d'une harmonie, d'une unité corps et esprit. Pour Patanjali, c'est aussi l'établissement dans l'état de sattva, autrement dit la prévention ou la cessation des modifications à l'état subtil au sein du mental (manas), sources du karma. Cette harmonie ou cet état s'inscrit dans l'instant présent, et est potentiellement accessible à tout être humain.
«Au cœur du yoga il y a un message important : tout être humain est naturellement équilibré et entier car le Soi ne peut être ni détruit ni endommagé.
C'est là notre nature inhérente, et le yoga est la voie vers une plus grande conscience de cette entité intérieure, le Soi"
"Quand nous suivons toujours la voie du yoga, il prend dans notre vie une importance profonde.
Intérieurement, il nous permet d'agir conformément à nos besoins, à nos intentions ainsi qu'aux valeurs qui nous sont les plus chères. Extérieurement, il nous apprend à renforcer notre corps, à détendre ainsi qu'à équilibrer notre dispositif nerveux ainsi qu'à trouver la paix et la concentration sur un objet. En fin de compte, on dit que le yoga mène à la réalisation directe de notre nature véritable".»
Le yoga est une philosophie sans exclusive, l'ensemble des convictions, mêmes religieuses ou humanistes, peuvent y trouver leur compte. Pour tout autant, l'yoga n'est pas une religion. L'yoga proposant l'union, les choix religieux[22] ou non[23] sont respectés. La majeure partie étant la cessation des perturbations du mental, cela induit : le respect d'autrui, la paix et la non-violence.
Yoga et philosophies védiques
Le yoga forme l'un des 6 points de vue de la philosophie védique : lesdarśana. Ils fonctionnent par paires : Nyâya et Vaishéshika, Sâmkhya et yoga, Mîmâmsâ et Védanta.
Ces darśana sont reconnus comme essentiels pour obtenir une vue d'ensemble de la réalité. C'est en effet l'opposition de ces six voies de la connaissance qui sert à saisir quelque chose de la suprême et indivisible réalité, laquelle, dans sa totalité, demeure au-delà de notre atteinte ; nous ne pouvons l'envisager que par fragments, comme nous regardons une statue sous des angles différents avant de pouvoir nous en former une idée d'ensemble
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Au Sâmkhya dispositif dualiste et athée, le yoga emprunte de nombreux éléments théoriques dont : le purusha, la prakriti et lesgunas.
«Celui qui demeure dans le champ de l'ignorance, est victime des cinq obstacles que sont l'ignorance, l'ego, l'attachement tout autant matériel qu'à ses propres idées, la répulsion et la peur de la mort" .
L'homme souffre parce qu'il recherche constamment la source de son bonheur en dehors de lui-même et cette poursuite se fait au prix d'une agitation mentale qui se traduit par le stress et/ou le mal de vivre.
Dans ce contexte, le yoga propose une pratique physique reliée à une connaissance précise des rouages et résistances psychiques, pour aboutir à une union corps et esprit où se révèle une sérénité naturelle, caractérisée par une liberté intérieure affranchie (à son stade final) de tout asservissement aux conditionnements .
Les Yoga Sutras forment le manuel de référence du pratiquant, le texte particulièrement dense invite l'instauration d'un dialogue avec l'enseignant, puisque le yoga est un enseignement oral. Le plan philosophique est complété par la Bhagavad-Gîtâ.
Les Yoga-Sûtra
Pour se faire une idée du texte, il existe des traductions gratuites et disponibles.
Cette suite de 195 aphorismes fut codifiée peut-être au IIe siècle av. J. -C. par Patañjali. Ce darshana traite de l'univers intérieur de l'homme et des moyens à mettre en œuvre pour se libérer de la gangue de confusion entraînant la souffrance. Les Yoga-Sûtra codifie le Râja-Yoga en quatre chapitres :
• Chapitre I, De l'unification : Samâdhi pâda.
Après avoir rendu hommage à la perpétuelle chaîne de transmission maître-disciple, ce chapitre définit tout de suite l'objectif du yoga qui n'est pas sans surprendre les occidentaux habitués à ne connaitre que la pratique des âsana (postures) : pour Patañjali, c'est une cessation de l'agitation du mental qui stimule la souffrance et la confusion de l'égo pris pour le Soi .
Puis il indique les obstacles et les moyens pour les vaincre : finalement, il présente un modèle, et décrit les différents stades du samâdhi.
• Chapitre II, Du cheminement : Sâdana pâda.
Ce chapitre expose les causes de la souffrance et propose la discrimination comme moyen d'en sortir. Pour développer la discrimination, l'observance simultanée des huit directions de l'ashtânga-yogaforme les fondements de la pratique du yoga.
1- yama : pratiquer les devoirs moraux élémentaires envers les autres comme envers soi-même.
2- niyama : se discipliner et se mesurer dans la pratique quotidienne.
3- âsana : se tenir tranquille de façon stable ; Patañjali ne parle à aucun moment de position spécifique ni assis ni debout.
4- prânâyâma : devenir conscient de la respiration ; Patañjali ne détaille aucun prânâyâma, et ne parle jamais de contrôle du souffle.
5- pratyâhâra : savoir séparer la vision sensorielle de l'objet perçu.
Ces cinq anga (branches) forment les bases du Hatha-Yoga.
•
Chapitre III, Des pouvoirs : Vibhûti pâda.
Description des trois derniers anga :
6- dhârana : concentration, garder l'esprit concentré, fixé sur un point.
7- dhyâna : méditation profonde, fixer toute la saisie sensorielle au cœur de l'objet perçu (se reporter à méditation).
8- samâdhi : contemplation profonde, percevoir les objets et événements hors de toute projection personnelle.
Puis ce chapitre évoque l'accès aux pouvoirs merveilleux (siddhi), et avertit que la quête de ces pouvoirs peut devenir une entrave.
• Chapitre IV, De l'émancipation : Kaïvalaya pâda.
Exposé du Karma et de la dualité, puis de la dualité vers l'unité. C'est une reprise approfondie de l'ensemble des thèmes déjà exposés vers le détachement ultime qui mène à la liberté.
La Bhagavad-Gîtâ
La Bhagavad-Gîtâ aborde les différentes voies du yoga et leurs philosophies. Elle s'articule en dix-huit sous-chapitres, étant elle-même un des chapitres du Mahabharata.
«Yoga» égyptien
Selon Yogacharya Babacar Khane, les recherches qu'il a menées en Égypte en compagnie de son épouse, Geneviève Khane, lui ont permis de mettre en lumière la présence en Égypte d'une forme de Yoga égyptien particulièrement proche du Hatha-Yoga de l'Inde.
«Le Yoga égyptien comporte des postures semblables à celles de l'Inde : Position du lotus, du cobra royal, du pont, de la charrue etc. mais en plus des attitudes spécifiques qui se définissent par leur verticalité. Ce type de yoga permet un redressement progressif de l'arbre vertébral et des épaules ; il libère l'ensemble des étages pulmonaires, sert à retrouver une capacité respiratoire normale et un regain de dynamisme et de vitalité. Les mouvements combinés, réclament une attention soutenue, développant le pouvoir de concentration et ce que la voie du Chan nomme «la présence au présent».»
Yoga et bouddhisme
Mudrâ bouddhiste
Le yoga possède des éléments communs aux croyances et pratiques religieuses des religions dharmiques .
La forte influence du yoga est perceptible dans le bouddhisme, notoirement par ses austérités, exercices spirituels, et états de transe.
Cittamātra
Cittamātra (sanskrit), «rien qu'esprit», est l'une des écoles du bouddhisme Mahâyâna.
Elle est quelquefois appelée Vijñānavāda, voie de la conscience, Vijñānaptimātra, la conscience seule, ou encore Yogācāra, pratiquants du Yoga.
Shingon est une école bouddhiste vajrayâna japonaise, fondée au VIIIe siècle par le moine Kûkaï
Il s'agit par conséquent de faire fusionner son esprit avec «Daïnitchi-Nyoraï» (Maha Vairocana) par la pratique des trois mystères, qui sont le mystère du corps, de la parole, et de la pensée, c'est-à-dire effectuer simultanément un geste symbolique avec les mains, une mudrâ, répéter un mantra et visualiser devant soi la forme de la divinité bouddhique en rapport.
Yidam de la fortune.
Bouddhisme Tibétain
Article détaillé : Six yogas de Nāropa.
Dans le Vajrayāna, le mandala intérieur est l'anatomie du corps subtil ou éthérique, donnant la possibilité la maîtrise des souffles (prānas), des canaux (nādīs), des gouttes (bindus), et des centres de conscience, ou roues d'énergie, nommés chakras. Les pratiques qui y sont liées spiritualisent le corps en en faisant un instrument de réalisation, et s'apparentent aux Hatha- et Kundalini- yogas hindous. Quant au mandala extérieur, on le déploie par l'yoga de la Déité (Yidam) [43]. L'yoga Tibétain associe des techniques respiratoires, des exercices rythmiques, des pratiques mantriques ; il s'inspire des pratiques du Yogi Naropa et des exercices internes identiques au Chi Cong[44].
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Le «yoga» pour les non-voyants
Le handicap est un état physique, c'est un fait mais pas un état d'être. Nous ne sommes jamais notre maladie ou notre handicap. L'être, le soi véritable n'est jamais handicapé. L'enseignement du yoga à des aveugles est strict : être clair, précis et ne jamais prendre pour acquis un geste simple pour les non-handicapés.
Chaque cours est une occasion d'être créatif. C'est aussi une grande leçon de vie, car accepter sa déficience c'est être humble et travailler avec ses faiblesses pour s'élever plutôt que de lutter contre elles. Cela permet définitivement de vivre en harmonie avec soi-même.
Le «Yoga» à l'école
Yoga à l'école.
Pour les enfants, un cours de yoga c'est en premier lieu exercer son corps.
A l'école, l'enseignement même s'il comprend savoir, savoir être et savoir faire, privilégie savoir et savoir faire. Le yoga comprend tout un ensemble de techniques. A l'échelle de l'enfant l'objectif reste le même, cependant, le programme est plus simple ainsi qu'à sa portée. Le travail est orienté vers le corps physique au moyen des postures (asanas), de respirations (pranayama) et de relaxation (Savasana).
Ayurvéda et Yoga
Jnana mudra.
L'Ayurveda et le Yoga sont quelquefois associés.
Yogathérapie
Le terme yogathérapie a été créé en 1970 par le Dr Bernard Auriol pour désigner l'usage pour la santé de méthodes et principes issus du yoga indien
Pourquoi le Yoga Intégral ? Sri Aurobindo à crée le concept de yoga intégral . Il prend pour point de départ l enseignement des anciens sages de l'Inde : derrière les apparences de l'univers se trouve la Réalité d'un Être, d'une Conscience, Moi de toutes choses, unique et éternel. Tous les êtres sont unis dans ce Moi, dans cet Esprit unique, tout en étant divisés parce que dans le mental, la vie et le corps, la conscience revêt un caractère séparateur qui leur fait ignorer leur vrai Moi et leur vraie Réalité. Par une certaine discipline psychologique, nous pouvons retirer ce voile de la conscience séparatrice et devenir conscients du vrai Moi, de la Divinité en nous et en tous. Asana : Posture Dans les yogas sutras, Patanjali parle de 8 techniques spirituelles pour arriver à l’état de yoga, d’union de la conscience individuelle à la conscience cosmique L’asana est la troisième étape après le Yama et le Niyama. L’asana est une posture. D'après les anciens textes des Purânas, le Dieu Shiva serait à l'origine de l'enseignement des postures. Un jour qu'il donnait une leçon à sa femme Parvati, un poisson écouta et se changea en homme. Shiva lui donna le nom de cette première asana Matsyasana "le poisson fait homme ". Il y a 84000 postures . Les postures d’équilibre de flexion latérale de torsion ; de mobilisation et de renforcement de la sangle abdominale, d’extension sur les jambes et sur les bras ; les postures renversées et enfin celle de jambes croisées. L'élève reste dans la posture le maximum de sa possibilité dans l’instant présent. Chaque asana développe la force et /ou la souplesse, a un effet bénéfique sur un ou plusieurs systèmes, membres ou muscles et a aussi ses contre-indications . Selon Patanjali " Sthiram, sukham, asanam " , l’asana est une position du corps et un état d’être dans lequel il est possible de rester stable, calme et confortable. En hatha yoga il faut sentir la tension bénéfique et non la douleur. L'asana aide à libérer le prana et favorise donc la respiration, quatrième étape. Pranayama : Contrôle du souffle Le yoga est science et art du prâna. Retenir ou allonger la respiration a pour effet de calmer le cœur et de favoriser l’oxygénation cellulaire. Prâna est chaleur, mouvement, énergie physique, sexuelle, spirituelle et cosmique. Ayama est étirement. Le yoga est science et art du prana. Cette pratique accroît l’énergie vitale . On peut aussi retenir le souffle ou l’arrêter peut être un jour. C’est le Nirvâna ou extinction ici des souffles. Pranayama est une quête initiatique de tous les souffles vitaux ou Vâyu sadhana selon Shiva Samhitâ Plusieurs techniques de respiration existent comme par exemple : Ujjai ou le souffle du victorieux : un léger frottement de l'air dans la gorge. Surya Bedhana ou respiration solaire qui tonifie - inspire narine droite -rétention du souffle poumons pleins avec bandhas expire narine gauche. Chandra Bedhana ou respiration lunaire qui apaise- inspire narine gauche- rétention du souffle poumons pleins avec bandhas expire narine droite. Nadi sodhana ou respiration alternée des deux narines Le pranayama serait alors l’arrêt d’une respiration désordonnée, courte et irrégulière. Il s’agit d’une respiration pleinement consciente ou " la cessation de la respiration non consciente" Les anciens pensaient que la durée de la vie se mesurait en nombre de respirations. "Celui qui a maîtrisé le souffle à du même coup maîtrisé l’esprit" Après les asanas et le pranayama ; le yogi est fermement établi dans la présence de soi et peut commencer la cinquième étape qui est le Pratyahara, le retrait des sens préparant le sixième membre. Dharana vers Dyana : concentration et méditation Dhar signifie tenir fermement. Le mental est uni, focalisé sur un objet. Les exercices de concentration permettent de fixer sa pensée sur une image, un son, une matière ou une odeur. Se laisser absorber pour se recentrer. Tatrak est la concentration sur la flamme. Sans cligner des yeux, il la regarde. L’exercice peut aussi se faire les yeux fermés, la flamme est entre les sourcils Il utilise alors un support externe ou interne de concentration. Les sens sont maîtrisés, intériorisés. Ne se laissant pas distraire par l’agitation extérieure, il en fait abstraction pour stabiliser son esprit. Son moteur est conduit en douceur, plus on le force à se calmer, plus il s’agite. Il ressemble au vent. Lorsque le mouvement s’arrête et que Dharana contrôle le mental et s’attache à n 'observer qu’un seul vittri (objet), il stoppe alors les autres vrittis. Mais le yoga n’est-elle pas au contraire l arrêt de quelque chose qui n'a guère cessé jusqu'à maintenant et que l'on évoque par le nom de chitta vrtti ? Toute perception dans laquelle l'objet perçu est retenu comme étant séparé du sujet. Alors la conscience pure ne crée plus de distance entre l'ici et maintenant ce qu'espère le mental On n'essaie plus de «faire le vide», d'arrêter les pensées. On regarde le mental et ses fluctuations en étant détaché. S'en détacher, les sentir séparé de soi est indispensable. On ne fait que reconnaître l’Unique. Yogacitta vritti nirodha Le yoga est le stop graduel des motifs mentaux du chitta. C’est Nirodha , le silence. Grâce à Dharana, le mental et le corps est plus calme ferme, établit dans l'esprit Le yogi est connecté avec son être profond et pur. La concentration est de plus immobile, bascule doucement vers Dyana, méditation. C’est l’état de YOGA. Etre avec le tout, en union avec le soi suprême |
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